A sara dura : prise de parole d’occupant-e-s à la manif NoTAV de Lyon

Texte de la prise de parole à la manif NO TAV du 3 décembre à Lyon. Ce texte n’a pu être lu en l’état du fait de la répression que la plupart d’entre nous ont subi ce jour là.

Amis d’ici, amis d’ailleurs

A SARA DURA !!!

L’écho de ce cri de colère et de révolte poussé depuis la vallée a résonné jusqu’au bocage de Notre Dame des Landes.

Pendant les trois ans du mouvement d’occupation, nous étions nombreuses à avoir les yeux braqués sur la vallée, à fantasmer la puissance du mouvement populaire qui s’y déployait. Continue reading

C’est vous les morts ! Ou pourquoi on a déjà beaucoup gagné !

Je voudrai par ce texte faire partager quelques ressentis et reflexions qui j’espère contribueront à renforcer la détermination dans ce large combat..

Je fais partie de ces personnes pour qui le fait que ce projet soit un aéroport a très peu d’importance, ce n’est pas ce qui m’a fait rester vivre sur la Zone A Defendre. C’est une lutte contre le système dans lequel l’aéroport s’inscrit, ca aurait pu être la construction d’une centrale nucléaire, d’une prison ou d’une autoroute, je serais resté quand même. Même si, j’en conviens, la symbolique de l’aéroport permet une convergence, des communs qui auraient surement été moins présents avec la construction d’une prison..

Ce qui m’a fait resté c’est cette ambiance, cette expérimentation d’autres modes de vie, d’autres types de relation inter-individuelles, c’est tout ce que l’on y apprend sans passer par les institutions : le maraîchage, la construction et j’en passe, la liste est longue…

C’est parce que sur la ZAD, le quotidien était un mélange de pratiques alternatives, de connaissances pour l’autonomie au sens large, d’expérimentation d’autres modes d’organisation et d’action directe. Ce qui m’a permis d’être plus en harmonie avec mes idées politiques, de réduire le fossé entre théorie et pratique et donc d’en minimiser mes contradictions personnelles. Continue reading

Réflexion perso et perspectives sur la ZAD et l’aéroport

Cela fait 3 ans que des militant(e)s, paysan(e)s, habitant(e)s de la ZAD, Zone d’Aménagement Différé, résistent au projet de construction de l’aéroport international de Notre Dame Des Landes en occupant les terres expropriées par l’état pour le compte de Vinci. Les Zadistes, qui ont rebaptisés la ZAD, Zone A Défendre, occupent des habitations abandonnées, construisent des maisons, des cabanes et utilisent ces 2 000 hectares de zone humide pour pratiquer des activités hors du système marchand capitaliste et faire vivre cette zone à la biodiversité riche : maraîchage, élevage, échanges de savoirs, … Continue reading

Messages des Camille-s d’partout aux collabos

Chers dirigeants et employés de Biotope

Peut-être êtes-vous sincères dans votre démarche… mais au vu de votre expérience et des entreprises qui sont vos clients, je peine finalement à vous imaginer naïfs et tout à fait honnêtes. Donc, votre crédo c’est le Biotope avec un grand B, l’Environnement avec un grand E. Et c’est bien connu, Eiffage, Vinci, et autres de vos clients sont de grands adorateurs de dame nature et oeuvrent à la préservation des biotopes en construisant autoroutes, lignes de TGV, aéroports… Vous allez me dire que sans vos interventions les conséquences de ces réalisations seraient pires et que, ma foi, heureusement que vous existez, ça limite la casse ! Je vous répondrai qu’il est toujours préférable de se battre en amont pour qu’enfin cesse un jour cette urbanisation/bétonisation qui fait disparaître tous les 7 ou 10 ans l’équivalent de la surface d’un département en terres agricoles ou libres d’artificialisation. Vous me direz que ça ne paye pas. Je vous répondrai, qu’effectivement, ce ne sont pas les vrais militants du « biotope », bénévoles, qui émargent chez Eiffage, Vinci,…. De là à vous traiter de « vendus à l’ennemi », il est vrai que l’ennemi doit payer gros, pas facile de résister, hein ? Continue reading

La génération « Y » : retranscription d’un tract papier ramassé devant un lycée

Nous sommes né-e-s après Tchernobyl, tandis que nos parents disaient « plus jamais ça ». Ils-Elles n’ont pas su empêcher qu’en 2011, il y ait Fukushima. On nous appelle avec dédain « génération Y », à cause de la forme des écouteurs autour du cou. Nous serions apathiques et déboussolé-e-s, fruit des nouvelles technologies et d’internet. Continue reading