Contre la répression : outrage et rébellion
Quand Nantes et Notre-Dame-des-Landes sont en état de siège.
Quand officiellement le pouvoir annonce une commission de dialogue pour Notre-Dame-des- Landes (à vrai dire composée exclusivement de technocrates) alors qu’au même moment, sur le terrain, le bras armé du pouvoir blesse une centaine de personnes rendant certain-e-s borgnes, boiteuses ou sourdes. Quand des gendarmes en civil infiltrent la défense d’une barricade dans le but de provoquer une situation d’arrestation avec de lourdes charges. Quand pour la première fois un militant anti-aéroport est jeté en prison pour 5 mois. Quand, face aux forces de police surarmées, quelques projectiles lancés suffisent prétendre que des personnes étaient armées (dans le jargon juridique, un caillou retrouvé dans une poche est un arme par destination) entrainant des contrôles judiciaires et des interdictions de territoire. Quand l’État policier brandit le spectre de l’extrémisme pour tenter de diviser un mouvement ou de discriminer une partie de la population dans le but de réprimer. Quand la police tue en toute impunité dans les quartiers pour un vol de voiture et s’appuyant sur la stigmatisation d’une partie de la population cataloguée dangereuse. Quand la justice acquitte systématiquement les rares policiers assignés pour violence. Quand le collectif Un toit pour tout-e-s met des gens à l’abri dans un foyer inoccupé et se fait dégager immédiatement manu-militari. Quand les personnes de ce même collectif se font pister, ficher et intimider par la Brigade Anti Criminalité car elles logent chez elles des personnes sans-papiers menacées d’expulsion du territoire. Quand Pôle emploi menace les chômeur-e-s de poursuites judiciaires pour « propos désobligeants » et intente un procès pour « outrage », tandis qu’au jour le jour, une violence institutionnelle s’exerce sur les individus par la privation de moyens de subsistance. Quand l’État réprime au moyen de lois qui ne servent que celles et ceux qui les créent, quand l’État emprisonne et affirme son autorité en maintenant un état de siège, RASSEMBLONS NOUS POUR AFFIRMER ENSEMBLE QU’ON NE SE LAISSERA PLUS FAIRE ! ÉTABLISSONS UN RAPPORT DE FORCE ! EXIGEONS LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE NOTRE CAMARADE EMPRISONNE ! MANIFESTATION A NANTES LE 15 DÉCEMBRE, 16h Place du Bouffay
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